BENJAMIN LIÉBERT (1837-1843)

Avec notre douzième maire commence une nouvelle ère. A partir de 1838, en effet, les archives des comptes-rendus des conseils municipaux qui se sont succédé ont été conservées et numérisées. Elles vont donc nous permettre d’avoir désormais une meilleure idée de la vie locale de notre commune.

Né le 07 août 1799 à Féole, Benjamin LIÉBERT est le fils de Gabriel (1755 Vouillé les Marais – 1820 Poitiers) et Marie BIRET (née et décédée à Poitiers) ; il a une sœur.

Il épouse Emilie BOUNAUD de la Jaudonnière (24 novembre 1800 – 15 décembre 1862) avec laquelle il a une fille.

Médecin installé à Chantonnay, il effectue un premier mandat de maire à partir du 18 juillet 1837, nommé par le préfet, Jacques-Christian Paulze d’Ivoy, mettant ainsi fin prématurément, on l’a vu le mois dernier, au mandat de son prédécesseur.

Pendant ce mandat, en 1840, Mr Mailhos, habitant Paris (de la Société houillère exploitant la mine du Temple) demande l’autorisation de construire trois fours à chaux sur un terrain lui appartenant. Il s’agit des trois premiers des « Cinq Fours » qui existent encore aujourd’hui. La houille de cette mine, découverte en 1750 à l’occasion de la réalisation des terrassements de la route vers La Rochelle et exploitée entre 1839 et 1869, servait de combustible à la cuisson, dans les fours à chaux, du calcaire tiré de carrières du jurassique moyen du bassin de Chantonnay. Ils permettaient de produire la chaux qui était utilisée pour amender les terrains siliceux du Bocage.

En 1842 la ville décide d’acquérir un terrain appartenant à Mr Brethé, précédent maire, pour y créer un champ de foire devenu plus que nécessaire. Ce terrain se situe sur l’emplacement actuel du lycée Sainte-Marie.

Enfin la même année on a procédé au renouvellement des officiers de la Garde Nationale. C’est pour nous l’occasion de rappeler que le rôle premier de celle-ci était d’assurer le maintien de l’ordre dans la commune en temps de paix. Créée en 1789 (son premier chef à l’échelon national ayant été le célèbre La Fayette) elle sera supprimée en juillet 1871. Elle est, en quelque sorte, l’ancêtre de la police municipale.

En 1842 est votée une loi organisant le réseau ferré national qui va passer ainsi de 600 à 1850 km. On en verra le résultat tangible un peu plus tard à Chantonnay.

Entre le 16 et le 26 juillet 1843 sont organisées des élections (toujours censitaires) qui vont conduire à la mise en place d’un nouveau conseil municipal le 20 août 1843. Mais pour une raison que l’on ignore, le préfet de l’époque, Jean-Raymond-Prosper Gauja, ne désigne pas de nouveau maire à l’issue de ces élections comme c’est l’usage.

Va suivre une période particulière de trois ans qui fera l’objet d’un développement le mois prochain.

Partager cette page sur :