GUICHETEAU

On ignore a peu près tout (même son prénom) du deuxième maire de Chantonnay un certain GUICHETEAU qui fut élu, toujours au suffrage censitaire masculin, en novembre 1791.

L’histoire a cependant retenu sa signature… (La commission est à l’écoute de tous ceux qui pourraient avoir des informations le concernant).

Il faut dire qu’à cette époque, Chantonnay (et particulièrement le Pont-Charron) de par sa position stratégique, située aux confins de la plaine et du bocage, constituant la limite sud du pays insurgé, connut une période troublée et fut le lieu de nombreux combats entre Chouans et Républicains.

C’est notamment le cas le 15 mars 1793, 5 jours après le début de l’insurrection Vendéenne, due principalement à deux décisions de la Convention (la levée en masse et la politique religieuse) quand les vendéens, commandés par le chevalier Sapinaud de Bois-Huguet (plus connu sous le nom de la Verrie) prirent Chantonnay tenue par les gardes nationaux de Fontenay puis le 19 mars quand les mêmes repoussèrent sur le Pont-Charron les troupes du général de Marcé, venues de St Hermand (Ste Hermine) qui avaient repris Chantonnay le 17. C’est dans ces environs que fut blessé à mort Sapinaud de la Verrie, le 25 juillet à l’âge de 45 ans, lors de la bataille qui l’opposa aux troupes du général Tuncq après l’attaque infructueuse de Luçon… (une croix en porte le témoignage).

 

À l’issue de cette victoire, les vendéens pour redonner de la régularité à leurs opérations créèrent des conseils provisoires pour remplacer les municipalités. Celui de Chantonnay, créé par Royrand, fut entièrement militaire. Ceci explique que le troisième maire n’a été élu qu’en 1793.

Pendant son mandat eut lieu, le 20 septembre 1792, la victoire de Valmy (dernière victoire monarchique ou première victoire républicaine ? ; en réalité une simple canonnade) contre les pays européens coalisés et, le même jour, l’abolition de la monarchie. Le lendemain la République (Convention) fut proclamée officiellement. Peu après, le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné.

 

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