RENÉ ROUILLON (1793-1797)

Né le 23 février 1772 à Chantonnay, René ROUILLON était le fils de François maître tanneur et sieur du Clouzy et de Marie-Louise GUYET. Il s’est marié le 23 août 1796 (6 fructidor an IV) à Sainte-Hermine avec Charlotte Rose DAVID, ils eurent 2 enfants.

Il fut maître de la poste aux chevaux de Chantonnay. Le maître de poste, généralement fermier et propriétaire de sa cavalerie, était un acteur important du développement économique local. Ceci peut expliquer qu’il fut élu maire (on disait à l’époque officier municipalau suffrage censitaire masculin en 1793 (an I). Louis Brochet dans son histoire de notre canton indique que le 24 novembre 1793« la présence de 400 brigands se portant sur Mouchamps est signalée aux officiers municipaux de Pouzauges par Rouillon, officier municipal de Chantonnay ». Cela ne laisse donc aucun doute sur le positionnement de René Rouillon pendant cette période troublée.

C’est à cette époque que la Convention changea le nom de Vendée en Vengé ! Puis en janvier 1794 les célèbres colonnes infernales déferlent sur la Vendée et, en mars, Chantonnay est incendiée par ordre du général en chef Turreau.

C’est encore lors de son mandat, suite à l’exil en septembre 1792 vers l’Espagne, de Stanislas ARNAUD, Curé de Chantonnay réfractaire, que fut installé un prêtre assermenté Jean-Baptiste DALTON, mais le fichier historique du diocèse de Luçon nous apprend que celui-ci renoncera à la prêtrise le 11 avril 1794. Il faut dire qu’à cette époque les Révolutionnaires n’étaient pas tendres avec le clergé ; en témoigne le billet du président de la Commission militaire de Fontenay à GOUPILLEAU de Montaigu (conventionnel régicide représentant du Peuple) toujours rapporté par le même fichier historique ainsi libellé : « Surtout n’oubliez pas les informations (ordres) que vous avez sur l’arrestation des prêtres ci devants missionnaires du côté de Chantonnais parce qu’il est temps de faire tomber les têtes qui ont été traîtres à notre patrie ».

La mort de Charrette, le 29 mars 1796, consommera la ruine du parti royaliste et la fin de la guerre. Chantonnay avait alors perdu plus de 800 habitants depuis 1791.

Au plan national, il faut enfin citer deux évènements majeurs :

  • le 26 juillet 1794, la chute de Robespierre qui est guillotiné deux jours après,
  • et en août 1795 la nouvelle Constitution (dite de l’An III) qui établit le Directoire.

Le mandat de René Rouillon prit fin en mars 1797 (an V). Il décédera le 7 décembre 1809 à Sainte-Hermine à 37 ans, alors qu’il habitait Sainte-Cécile, au cours d’une visite chez Jean Mathieu DAVID, le frère de sa femme, qui était Secrétaire en chef de l’Administration.

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