TOUSSAINT BAUDIN (1859 -1871)

Né vers 1761 Jean Auguste BOUTOLLEAU épousa Renée CHENU née le 24 avril 1760 à Chantonnay. Ils eurent un fils, René Auguste. Le 19 octobre 1796 (28 vendémiaire V), dans le cadre de la vente des biens nationaux, il fait l’acquisition de la cure de Saint-Hilaire-le-Vouhis.

Notre 15ème Maire, Toussaint BAUDIN, est né le 1er novembre 1822 à Chantonnay de Pierre BAUDIN de MAUREGARD (1771-1846), chirurgien de Bazoges-en-Pareds et Renée MORIN (1787-1857) de la Jaudonnière. Il avait une sœur ainée, Emma Marie Virginie BAUDIN, née à Chantonnay le 1er décembre 1807, d’un premier mariage de son père avec Louise Rosalie DELISLE (décédée à Chantonnay le 20 mars 1813). Médecin, il se marie le 20 octobre 1852 à Chantonnay avec Henriette GUILMINEAU (24 avril 1832 à Sainte-Florence – 26 avril 1904 à Chantonnay). Ils auront 4 filles et 4 fils.

Nommé Maire par décret de l’Empereur Napoléon III du 24 mai 1859, il est installé le 30 mai 1859. Il sera confirmé dans son poste de Maire par un deuxième décret le 14 juillet 1860 puis un troisième le 24 février 1866. Enfin, à la suite du rétablissement du suffrage universel masculin, il est de nouveau installé le 1er septembre 1870 avec les 20 autres membres du Conseil Municipal, élus les 7 et 14 août précédents, en ayant obtenu entre 276 et 139 suffrages.

Pendant son mandat, on peut retenir qu’en 1860, Nice et la Savoie deviennent françaises. En 1861, c’est le début de la ruineuse intervention française au Mexique, au prétexte de dettes non payées, avec en point d’orgue (en 1863) la résistance acharnée de la Légion Étrangère à Camerone qui fonde sa réputation de troupe d’élite. La même année, les frères MICHAUX mettent au point la bicyclette à pédale. Le paiement par chèque est légalisé en 1865 et, en 1867, Victor Duruy généralise la gratuité de l’enseignement primaire et ouvre l’enseignement secondaire aux filles. En 1868, c’est l’invention de la dynamo par Zénobe GRAMME à l’origine de l’exploitation industrielle de l’électricité. Enfin, en juillet 1870 ,c’est la désastreuse déclaration de guerre à la Prusse, ponctuée par la capture de l’Empereur à Sedan et la proclamation de la IIIème République le 4 septembre.

 

Localement, 1861 est une année de travaux importants avec, d’abord, la reconstruction du clocher de l’église pour un coût de 15.000 Fr (déjà évoquée le mois dernier et financé via une aide du Ministre des Cultes de 7.500 Fr et une participation de la Fabrique de 3.500 Fr) et ensuite, la construction d’une fontaine et d’un lavoir de 25 places à l’entrée de l’actuelle rue des Lavandières pour un coût de 3.500 Fr. Mais, dès l’année suivante, ce lavoir doit être agrandi car un besoin de 30 places supplémentaires se fait sentir (devis 2.500 Fr). En 1865, un terrain municipal est aliéné pour permettre la construction du chemin de fer allant de Napoléon à Bressuire. La voie sera ouverte en 1871. En 1866, le Conseil Municipal autorise le consistoire protestant de Pouzauges à installer un pasteur protestant à la résidence de Saint-Germain-de-Prinçay, créant ainsi une nouvelle paroisse incluant Chantonnay.

En 1867, commencent les travaux de construction de l’École des filles (loi Victor Duruy) qu’on installe dans la maison de l’ancien maire, BROTHIER, du côté Nord de l’église (actuelle place de la Liberté) pour 4.784,38 Fr.

Enfin, c’est en mai 1871 qu’a lieu l’élection de son successeur qui marque la fin de son mandat.

Il décède le 26 octobre 1909 à Chantonnay.

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